![]() Né cette année-là : Louis XIII, roi de France et de Navarre (1601-1643) | Evangelista Torricelli (1608-1647) » Grand théorème | Petit théorème | Nombres de Fermat | Point de Fermat | » Prix Fermat |
Pierre Simon de Fermat naquit à Beaumont de Lomagne, village proche de Toulouse, fils d'un riche marchand et échevin (magistrat local) et, sans doute de Claire de Long, fille d'une famille de juristes, seconde épouse de son père.
Depuis une vingtaine d'années, un doute plane sur l'année de naissance de Fermat. Les historiens mettent en doute l'an 1601, incompatible, selon eux, avec des sources selon lesquelles il serait mort à l'âge de 57 ans, donc né en 1608 et qu'il serait effectivement le fils de Claire de Long et non pas de Françoise Cazeneuve, la première épouse. Trois Pierre Fermat seraient nés entre 1601 et 1608 dans un flou des registres communaux et paroissiaux (» réf.15) mêlant dates de naissance et de baptême...
Quoi qu'il en soit, Fermat étudia le droit à Toulouse, puis à Bordeaux où il s'adonne aux mathématiques en découvrant l'algèbre de François Viète et la géométrie grecque exposée par ce dernier dans son Apollonius gallus. C'est à Orléans qu'il sera diplômé en droit civil (1631). Quelques mois plus tard, de retour à Toulouse, il épouse sa cousine maternelle, Louise de Long.
Philologue, parlant couramment l'italien, l'espagnol, le grec et le latin (indispensable à l'époque pour tout érudit en lettres ou sciences), Fermat fut administrateur au Parlement de Toulouse (l'équivalent d'une cour de justice) puis Conseiller du Roi (1648) à Castres. Ce serviteur de l'État qui assuma les devoirs de sa charge avec rigueur et compétence et quoique mathématicien amateur autodidacte, restera dans la mémoire des hommes comme un des plus grands mathématiciens du 17è siècle. Il fut un des artisans fondateurs de l'Académie des sciences qui vit officiellement le jour un an après sa mort.
En même temps que Roberval et Descartes, Fermat pose les principes de la géométrie analytique (1636) en étudiant des courbes par le biais d'une équation algébrique définissant ainsi implicitement les concepts d'abscisse et d'ordonnée et se querelle avec ce dernier sur les problèmes de tangence (on parlait à l'époque de touchante plutôt que de tangente), point de départ de la notion de nombre dérivé et du calcul différentiel et intégral. Vers 1638-40, il exposa des méthodes de quadrature (calcul d'aires) proches de l'intégrale de Riemann concernant en particulier la parabole, l'hyperbole, la cissoïde, la spirale d'Archimède.
Abscisse, ordonnée, coordonnées selon d'Alembert : »
Au début des années 1650, dans des correspondances avec Blaise Pascal, il introduit une nouvelle branche des mathématiques : le calcul des probabilités, dont s'emparera Huygens (1657), et les premières ébauches de l'analyse combinatoire.
Reprenant les travaux de Diophante d'Alexandrie, traduits et complétés par Bachet de Méziriac, il redora le blason de l'arithmétique en créant la théorie des nombres. De nombreux résultats sont attachés à son nom. Fermat s'intéressa aussi aux sciences de la nature : principe de Fermat (optique).
Les œuvres de Fermat furent éditées par son fils Samuel : Varia opera mathematica (Toulouse, 1679). Cependant, Fermat ne fit pas état de pas toutes ses découvertes, encore moins de ses rarissimes démonstrations et on estime perdu un certain nombre de ses recherches arithmétiques.
➔ En 1891 et 1922, les éditions Gauthier-Villars & fils rééditèrent une grande partie des travaux de ce grand mathématicien (en particulier ces correspondances avec Mersenne, Descartes, Pascal père et fils et Roberval) sous l'égide de MM. Paul Tannery et Charles Henry. On en trouvera une version électronique (4 volumes + compléments) publiée par l'université du Michigan. Fermat écrivait souvent en latin, langue véhiculaire des sciences de l'époque, mais la majeure partie est en français (en particulier les correspondances, tome 2).
i Paul Tannery : savant français (1843-1904), polytechnicien, historien des sciences. Charles Henry : savant et érudit français (1859-1926), bibliothécaire et maître de conférence à la Sorbonne.
Sur ce même site, on trouvera en tome 3, l'étude des lieux plans d'Apollonius de Perge, reprise (1629) de la version grecque de Pappus d'Alexandrie, un ensemble impressionnant de propositions géométriques relatives à des lieux géométriques, sujet cher à l'enseignement des mathématiques jusque dans les années 1960...
Théorème des deux carrés de Fermat : |
Un nombre premier p peut se décomposer en somme de deux carrés si et seulement si p + 1 n'est pas multiple de 4
13 = 9 + 4 , 17 = 16 + 1 , 31 + 1 = 32 = 4 × 8 multiple de 4, donc l'entier premier 31 ne convient pas.
Le « grand théorème » ou « dernier théorème » de Fermat (1621) enfin démontré (1993) : |
La fameuse conjecture, souvent qualifié de grand (ou dernier) théorème de Fermat, malgré la démonstration introuvable de ce dernier, fut publiée en latin et énonce :
Un cube ne peut se décomposer en deux cubes,
ni un carré de carré en deux carrés de carré et plus généralement au-delà,
aucune puissance ne peut se décomposer en deux puissances de même exposant.
Autrement dit, en écriture mathématique actuelle :
Si n est supérieur à 2, il n'existe pas d'entiers x, y et z non nuls pour lesquels xn + yn = zn
Fermat, en marge d'un texte de Diophante dont il étudia et compléta Les Arithmétiques, affirma l'avoir prouvée de façon merveilleuse mais ne pas avoir assez de place pour y insérer sa démonstration (ci-dessus en latin).
Noter qu'il suffit de prouver le théorème dans le cas où :
n = 4 ou un nombre premier impair et x, y et z premiers entre eux.
En effet :
i/ si x, y et z ont un diviseur commun d, la division par dn ramène l'équation au cas x, y et z premiers entre eux.
ii/ si l'entier n est non premier, il admet au moins un diviseur premier p : n = k×p avec k entier et l'équation xn + yn = zn devient (xk)p + (yk)p = (zk)p, équation de la forme : Xp + Yp = Zp.
Mais le cas n = 2 possède des solutions, en particulier les triplets pythagoriciens. Le cas n = 4 = 2×2 : (x2)2 + (y2)2 = (z2)2 apparaît ainsi comme un cas particulier qui fut traité par Fermat au moyen de sa méthode de descente infinie : pas de solution. Ce qui exclut toute puissance de 2 supérieure à 1.
Fermat ne prouva que le cas n = 4 par sa subtile méthode de descente infinie se résumant à exprimer, de nos jours, que toute partie non vide de N admet un plus petit élément (ce qui n'est pas toujours le cas dans R, ensemble des nombres réels).
Méthode de descente infinie selon Fermat : » Lien analogique : la notion d'anthyphérèse : »
➔ Il est (était...) d'usage de faire jouer à x, y et z le même rôle en considérant le problème sous la forme xn + yn + zn = 0 où x, y et z sont des entiers relatifs premiers entre eux et n un entier naturel premier plus grand que 2, en distinguant deux cas suivant que l'exposant n ne divise pas le produit xyz (cas 1) ou divise xyz (cas 2).
La célèbre conjecture n'a été prouvée que récemment (juin 1993) par un jeune mathématicien anglais Andrew Wiles après 350 années d'efforts et de recherche des mathématiciens du monde entier (avec, à la clé, une forte récompense promise au 19è siècle par l'Académie des Sciences). La construction de la théorie des nombres algébriques est née de cette très difficile mais enrichissante recherche d'une preuve de ce célèbre (désormais) théorème.
Preuve du cas n = 3 : » Preuve du cas n = 4 : »
Petit historique (non exhaustif) : » réf.3, réf.11a
En 1738, Euler traite le cas n = 4 à la manière de Fermat et, en 1753, le cas n = 3 en recourant implicitement aux nombres complexes en recherchant à écrire une expression du type p2 + 3q2 en tant que cube d'une expression de la même forme : il y parvient en écrivant formellement :
p + q√(-3) = [t + u√(-3)]3 et p - q√(-3) = [t - u√(-3)]3
. D'où p2 + 3q2 = [p + q√(-3)]×[(p - q√(-3)] = (t2 + 3u2)3En 1823, Sophie Germain prouva la conjecture pour les entiers premiers n tels que 2n + 1 le soient aussi, comme par exemple x5 + y5 = z5 , x7 + y7 = z
La même année 1823, Legendre (» réf. 10) prouvait indépendamment ce type de résultat appliqué à 4n + 1, 8n + 1, 10n + 1, 14n + 1, 16p + 1, ainsi que, par descente infinie, le cas n = 5.
En 1825, Dirichlet, juste âgé de 20 ans, s'attaqua également victorieusement au cas n = 5.
En 1839, Lamé
résout le cas n = 7, Dirichlet
résout le cas n = 14.
En 1847, Kummer
(1847) utilisant sa théorie des idéaux et faisant appels aux nombres de
Bernoulli, expose une preuve remise en cause par Cauchy,
mais s'avérant exacte pour tous les nombres premiers inférieurs à 100 sauf n = 37, 59 et 67.
»
on remarque que ces cas ne
correspondent pas à la classe de nombres premiers de Sophie Germain car si n =
37 ou 67, 2n + 1 est divisible par 5 et si n = 59, 2n + 1 = 119 est divisible
par 7.
La même année 1847, Lamé crut avoir trouvé une preuve
générale en travaillant dans l'ensemble des nombres complexes mais
Liouville décela une erreur. Faltings (1983)
prouve que l'équation xn
+ yn = zn
ne peut
avoir qu'un nombre fini de solutions.
» Taniyama , Mordell , Oesterlé
Une conjecture d'Euler invalidée grâce à l'ordinateur :
En 1772, Euler conjectura une généralisation du théorème de Fermat selon laquelle une puissance n-ème au moins égale à 3 ne peut se décomposer en une somme de puissances n-èmes dont les termes sont en nombre moindre que n. Par exemple, x4 + y4 + z4 = t4 ne peut avoir lieu en nombres entiers. Mais en 1966, les américains L. J. Lander et T. R. Parkin invalident la conjecture pour n = 5 avec l'aide du plus puissant ordinateur de l'époque, un CDC6600 (Control Data Corporation) :
En 1988, le mathématicien américain Noam David Elkies (1966-), déjà bien connu en tant que champion en résolution de problèmes d'échecs, ajoute à sa notoriété en exhibant un contre-exemple du cas n = 4 :
26824404 + 153656394 + 187967604 = 206156734
L'injustement appelé « petit » théorème de Fermat (1640) : |
On appelle ainsi le résultat exprimé mais, là encore, non démontré par Fermat, selon lequel :
Si p est un entier
premier, alors, pour tout entier a, l'entier a
p
possède le même reste
que a dans la division euclidienne par p.
Et au moyen des congruences (ici anachroniques : » Gauss), on peut aussi écrire :
La preuve de ce résultat fut donnée par Leibniz vers 1680, puis par Euler en 1736.
➔ Noter que si p divise a, le théorème est trivial ! Lorsque p ne divise pas a, on peut énoncer de façon équivalente :
Si p est premier et si p ne divise pas a, alors a p-1 - 1 est divisible par p
Ce qui peut s'écrire :
ap-1 ≡ 1 [p] ou encore, au moyen du totient d'Euler : aφ(p) ≡ 1 [p]
Preuve : ap ≡ a [p] signifie ap - a multiple de p où, ce qui est équivalent : p divise ap - a = a(ap-1 - 1). p étant premier, s'il ne divise pas a, alors, selon le théorème de Gauss, p divise ap-1 - 1. De plus, p étant premier, son totient est p - 1, d'où le résultat annoncé.
Trois preuves du "petit" théorème : »
127
= 35831808 a même reste que 12 dans la division par 7, à savoir 5. On peut le
vérifier sans effectuer la division.
En effet, modulo 7, on a 12
≡ 5 , donc 122
≡ 52
= 25 ≡ 4; par
suite 124
≡ 42
= 16
≡ 2.
Finalement
:127 = 124 × 122
x
12 ≡ 2
× 4 × 5
≡ 5
car 2 × 4 = 8
≡ 1
Si p n'est pas premier, on n'est assuré de rien ! on s'en convaincra en étudiant 1210 dans la division par 7.
! On peut avoir ap-1 ≡ 1 [p] sans pour autant que p soit premier : p = 341 = 11 × 31 n'est pas premier. Cependant 210 = 1024 = 3 × 341 + 1. Donc 210 ≡ 1 [341]. Par conséquent 2340 = (210 )34 est congru à 1 modulo 341. Un autre exemple :
∗∗∗
p = 121 = 11
x 11 n'est pas premier. Montrer, à la manière du cas précédent, que 3120
≡ 1 [121]
Cela laisse à penser que la réciproque de ce théorème est fausse. Effectivement, il ne caractérise pas un entier p premier. Par exemple, 561 = 3 x 11 x 17, donc non premier, divise a561 - a pour tout les entiers a !
Un nombre comme 561 est un nombre de Carmichael, du nom de Robert Carmichael, mathématicien américain (1879-1967) qui, dans sa Théorie des nombres parue en 1914, énonce en quelque sorte une "réciproque" en rajoutant une hypothèse simple (» ref.9, page 61 de la pagination pdf) :
Supposons qu'il existe des entiers a et n
premiers entre eux tels que an - 1 ≡ 1 [n]
mais qu'il n'existe aucun entier ν < n - 1 tel que aν ≡ 1 [n],
alors l'entier n est premier
Preuve : avec les hypothèses exposées, supposons n non premier. φ désignant le totient d'Euler, on a alors φ(n) < n - 1. Considérons alors ν = φ(n). Les entiers a et n étant premiers entre eux, on a (théorème d'Euler) aφ(n) = aν ≡ 1 [n], contradictoire à l'hypothèse.
Nombres de Carmichael : » Nombres pseudo-premiers : » Théorème de Wilson : »
∗∗∗
1 - Quels sont les entiers p premiers qui divisent 2p + 1 ?
Rép : on a p ≠ 2.Selon le petit
théorème de Fermat, p divise 2p - 2. p divise donc 2p + 1
- (2p - 2) = 3, donc ...
2 -
Niveau Sup (site externe) :
http://perso.univ-rennes1.fr/antoine.chambert-loir/2005-06/a2/td4.pdf
(»
§3)
Nombres de Fermat et polygones réguliers : |
Ces nombres, souvent notés Fp, sont de la forme :
Le problème fut de savoir si de tels nombres sont premiers, comme c'est le cas pour p élément de {0,1,2,3,4} fournissant respectivement 3, 5, 17, 257, 65537. Ces nombres interviennent dans les problèmes de constructibilité des polygones réguliers :
» Gauss , Wantzel Théorème de Gauss-Wantzel : »
Fermat conjectura leur primarité (ou primalité en franglais) mais, pour une fois, se trompa : en 173, Euler, alerté par Goldbach qui émettait des doutes à ce sujet, prouva que F5 = 232 + 1 est divisible par 641, le quotient étant 6700417.
Lucas prouva que 24096 + 1 (p = 12) est divisible par 114689. La divisibilité des Fp s'étudient de nos jours au moyen de puissants ordinateurs et d'algorithmes très complexes vu l'énormité de ces nombres.
∗∗∗
En s'aidant du fait que pour tous les entiers x et n, x2n
+ 1 + 1 est divisible par x + 1, justifier que
En déduire que si 2n + 1 est premier, alors n
est une puissance de 2 (réciproque fausse comme dit ci-dessus).
Indication
: n est nécessairement de la forme q × 2p
avec q pair, donc n = q' × 2p'
avec q' pair, donc...
» Gauss et les polygones réguliers , Sierpinski , Sophie Germain
Nombres de Mersenne & nombres premiers de Wieferich : » Test de primarité : »
∗∗∗
Niveau Sup
http://perso.univ-rennes1.fr/antoine.chambert-loir/2005-06/a2/td4.pdf
(»
§2)
Autres résultats arithmétiques dus à Fermat : |
♦ Tout entier est carré ou somme de deux, trois ou quatre carrés.
Il s'agit là d'une conjecture de Bachet que Fermat dit avoir prouvé par sa méthode de descente infinie. Quoi qu'il en soit, elle fut prouvée par Lagrange (1770).
♦ Tout entier p premier de la forme 4n + 1 est d'une seule manière somme de deux carrés.
Cette difficile conjoncture fut prouvée par Euler en 1749 après 7 ans d'efforts ! (» Voir preuves en réf.9). Noter que tout entier naturel est de la forme 4n + r, n entier, n ≥ 0, r = 0, 1, 2 ou 3. Mais 4n et 4n + 2 sont pairs donc non premiers et 4n + 3 = 4(n + 1) - 1.
Tout entier premier est de la forme 4n ± 1
5, 13, 17, 29, 37 sont de la forme 4n + 1 ; 3, 7, 11, 17, 19, 23, 31 ... sont de la forme 4n - 1.
Mais 4n - 1 ne peut s'écrire comme somme x2 + y2 de deux carrés. En effet, x et y ne peuvent être de même parité, sinon x2 + y2 est pair. Si on suppose x pair, x = 2a, alors y est impair, y = 2b + 1. On obtiendrait 4n - 1 = x2 + y2 = 4a2 + 4b2 + 4b + 1, de la forme 4m + 1 : contradiction. Par exemple, 11 (n = 3) est premier mais ne peut être somme de deux carrés.
➔ Ce résultat montre en particulier que tout entier premier de la forme 4n + 1 s'interprète comme le carré de la mesure de l'hypoténuse d'un triangle rectangle dont les deux autres côtés sont mesurés par des entiers.
13 = 4 + 9 = 22 + 32 , 29 = 4 + 25 = 22 + 52 , 37 = 1 + 36 = 12 + 62.
➔ Noter que si p est impair non premier, il s'écrira comme différence de deux carrés (non nuls). En effet, p est alors de la forme uv avec u et v impairs et u > v (si p est un carré, choisir u = p, v = 1). Posons uv = a2 - b2 = (a + b)(a - b) : on se ramène au système élémentaire a + b = u, a - b = v, donc à 2a = u + v et 2b = u - v. Les entiers u et v étant impairs, le couple (a,b) cherché existe dans tous les cas. » Lagrange
♦ Tout nombre entier est la somme d'au plus trois nombres triangulaires.
Cette conjecture de Fermat, également énoncée par Pascal, fut prouvée par Gauss.
♦ Tout entier naturel est somme d'au plus n nombres polygonaux d'ordre n.
Cette conjecture de Fermat fut prouvée par Cauchy. » Nicomaque et les nombres polygonaux
♦ Le seul entier naturel x dont le cube privé de 2 est un carré est 3.
Autrement dit : x∈N, n∈N : x3 - 2 = n2 ⇔ x = 3.
♦ Étude et résolution partielle de l'équation x2 - Ay2 = 1 où A est un entier naturel non carré.
Parfois appelée équation de Fermat mais plus généralement dite de Pell-Fermat, cette équation que l'on rencontre chez Diophante d'Alexandrie remonte au 4ème siècle après J.-C. !
Problème de Fermat & point de Fermat-Torricelli |
Étant donné un triangle ABC, quel est le point M du plan (ABC) minimisant
la somme des distances MA + MB +MC ?
La recherche géométrique de ce point se rencontre souvent sous l'appellation problème de Fermat car ce dernier le proposa à Torricelli vers 1655. Si aucun angle du triangle ne dépasse 120°, de l'unique point M minimisant MA + MB + MC, on voit les côtés du triangle ABC sous un angle de 120°. Ce fut Viviani, un élève de Torricelli qui publia la solution de son maître en 1659.
Posons : f(M) = MA + MB + MC. Si M un point extérieur au contour du triangle ABC, on montre par projection orthogonale ou bien par symétrie orthogonale (suivant le cas de figure) qu'un point J du contour ou un point intérieur au triangle est "meilleur" que M, c'est à dire : f(K) < f(M).
➔ Si aucun angle du triangle n'égale ou ne surpasse 120°, alors la solution J du problème est au point de Fermat (voir ci-dessous) sinon elle est en le sommet du plus grand angle.
Construction du point de Fermat-Torricelli :
Étant donné un triangle ABC (figure ci-dessus), on trace les triangles équilatéraux construits extérieurement sur les côtés : les droites en pointillés (AA'), (BB') et (CC') sont concourantes au point de Fermat.
Spirale de Fermat : |
Également appelée spirale parabolique, l'équation polaire de cette spirale est : r2 = at (a réel non nul)
Étude de la spirale de Fermat : »
Un autre théorème de Fermat : |
Dans un traité sur les problèmes d'extremums (1637), il énonce un résultat fondamental, appelé parfois théorème de Fermat et s'écrivant de nos jours :
Si une fonction numérique f dérivable sur
]a,b[ admet un extremum
en un point c de cet intervalle, alors f
Principe de Fermat : |
Dans ses travaux d'optique sur la réfraction, Fermat énonce son principe d'économie naturelle ou principe de minimum (1657), emprunté à Héron d'Alexandrie, selon lequel le chemin emprunté par la lumière est celui qui minimise son temps de parcours en admettant l'idée, exprimée auparavant par Alhazen, que la lumière conserve une vitesse constante dans un milieu homogène, mais moindre dans un milieu dense, contrairement à la pensée de Descartes, avec lequel il s'opposa encore, qui pensait bizarrement le contraire...
Mais ce principe de temps minimal s'avère inexact dans le cas de la réflexion dans un miroir concave : le chemin emprunté est maximal et, par conséquent, le temps de parcours également. En fait, il s'agit d'un problème variationnel (relevant du calcul des variations).
Ci-dessous une lettre de Fermat à Marin Cureau de la Chambre (1662), conseiller du roi, où il développe son principe de moindre temps
(» réf.7).
Un peu d'optique, cas des miroirs convexes et concaves : »
» Maupertuis et principe de moindre action
Prix Fermat :
Créé en 1987, il s'agit d'un prix biannuel (décerné tous les deux ans) de l'Institut de Mathématiques de Toulouse (IMT) attaché à l'université Toulouse III, Paul Sabatier. Financé par la région Midi-Pyrénées, son montant est de 20 000 euros. Il récompense les travaux de recherche de mathématiciens dans des domaines où les contributions de Fermat ont été déterminantes, comme, par exemple, Wiles en 1995, Werner en 2001, Villani en 2009 :
Énoncés de principes variationnels et équations aux dérivées partielles;
Fondements du calcul des probabilités et de la géométrie analytique;
Théorie des nombres.
Le site du prix Fermat : » Le site du prix "Fermat Junior" : »
➔
Pour en savoir plus :
Théorie des corps, la règle et le compas,
par Jean-Claude Carrega
Éd. Hermann, Collection formation des
enseignants, Paris -1989
Histoire d'algorithmes :
du caillou à la puce, par une équipe d'enseignants (IREM,
IUFM, CNRS)
Éd. Belin - Collection Regards sur la science, Paris - 1993
Arithmétique et théorie des nombres, par Jean Itard, Collection Que sais-je ? n°1093, Paris - 1963
Grand théorème :
CRC CONCISE ENCYCLOPEDIA of MATHEMATICS,
Eric W. Weisstein - Éd. CRC Press Washington, D.C., 1998
Consulter CRC online :
http://mathworld.wolfram.com/
au titre Fermat's Last Theorem.
Le Dernier Théorème de Fermat,
Simon Singh, Éd. Pluriel, Paris, 1998
œuvre
de Fermat : on pourra en consulter une version
électronique (4 volumes & compléments) publiée
par
l'université du Michigan.
Principe de moindre temps : sur ce même site, plus précisément
ici.
Point de Fermat : une solution de
Charles Sturm sur Numdam :
L'association Fermat Science, installée dans la maison natale
de Pierre Fermat (3
rue Pierre Fermat à
82500 - Beaumont de Lomagne)
réalise des expositions et des activités autour des mathématiques et des
sciences.
On pourra consulter le site de l'association à l'adresse :
http://www.fermat-science.com/