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La
première Académie, du nom des jardins d'Akadémos
où enseigna Platon, est due à Richelieu
(à droite),
ministre de Louis XIII, qui instaura l'Académie Française en 1634 et dont
la reconnaissance fut officialisée par le Parlement le 10
juillet 1637.
L'Académie royale des Sciences fut fondée en 1666 par Colbert (à gauche), ministre d'État sous le règne de Louis XIV, qui l'installa au Louvre. Elle est la consécration de l'Académie parisienne, mise en place en 1635 sous l'impulsion de Mersenne et dont les principaux fondateurs furent Cassini, Descartes, Fermat et Roberval. L'Académie royale comprenait alors six sections : Géométrie, Astronomie, Mécanique, Chimie, Anatomie, Botanique. Les membres, au nombre de 70, étaient nommés par décret royal sur proposition de l'Académie.
Généralement, un nouvel admis à l'Académie royale y entre en tant que stagiaire. S'il est méritant, il deviendra membre à part entière et sera pensionnaire à vie (il reçoit une pension), sauf cas rarissime où il serait radié : ce fut le cas de Maupertuis qui choisit de partir à Berlin s'occuper de l'Académie des sciences prussienne... Un stagiaire mécanicien est un mathématicien plutôt spécialisé en physique mathématique : analyse, mécanique rationnelle (au sens de l'étude du mouvement), ce fut le cas par exemple, de d'Alembert. Par géomètre, on entendait à l'époque un mathématicien confirmé : Platon avait écrit au fronton de son Académie : Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre. Sans avoir le statut de membre, un étranger peut faire partie de l'Académie à titre d'associé.
Le château de Versailles, palais du roi Louis
XIV
L'académie fut supprimée sous la Terreur de 1793 à 1795 (époque sanglante de la révolution française de 1789) : la constitution de l'an III X créa l'Institut de France (1794) ou simplement l'Institut en remplacement des Académies royales.
Un Institut national des
sciences et des arts est alors mis en place. Celui-ci sera réformé en 1803 sous
le consulat, un an avant le premier Empire.
Il comprend deux secrétaires perpétuels et 63 membres élus par l'Institut sur
approbation du premier consul (Bonaparte).
La première classe, mathématiques et sciences physiques, contient deux
divisions :
Sciences mathématiques : Géométrie, Astronomie, Mécanique, Géographie et Navigation, Physique générale.
Sciences physiques :
Chimie, Minéralogie, Anatomie et zoologie, Art vétérinaire, Médecine, Botanique,
Économie rurale.
Après le 1er empire (1816), on reparle d'Académies tout en conservant l'Institut de France auquel elles sont rattachées. Depuis, au gré des changements de régime (empire, royauté, république, l'Académie des sciences subira peu de changements en dehors de la révision de ses statuts (principalement en 1816 et 1832). l'Institut regroupe aujourd'hui les cinq académies ci-après :
Être membre de l'Institut signifie être membre de l'une des cinq Académies de l'Institut de France. Sans être membre à part entière, on peut être élu correspondant de l'académie, ce qui équivaut à l'ancien statut de stagiaire ou, si étranger, associé, comme auparavant.
» Liste des membres passés | Liste des membres actuels | In memoriam :
Ci-contre,
le timbre célébrant (1966) le tricentenaire de la fondation
de l'Académie des Sciences, à l'effigie de Fontenelle (1657-1757
: il vécut 100 ans), neveu de Pierre Corneille, secrétaire perpétuel de ladite
Académie, membre de l'Académie française, poète,
philosophe, dramaturge, auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique.
Grande médaille d'or de l'Académie des sciences : (source : Académie des sciences)
Créée en 1997, la Grande Médaille est une distinction attribuée chaque année, en alternance, dans les disciplines relevant de chacune des divisions de l'Académie, à un savant français ou étranger ayant contribué au développement de la science de façon décisive, tant par l'originalité de ses recherches personnelles que par leur rayonnement international et l'influence stimulante qu'il aura eu en créant une véritable école de recherche.
Les travaux conduits auront concerné un domaine important de la recherche fondamentale et apporté un éclairage nouveau et une compréhension plus grande à la discipline abordée. Cette grande médaille résulte de la fusion de 143 fondations établies au cours des 19 et et 20è siècles. Elle est décernée par une commission spécifique.
En 2000, année mondiale des mathématiques, la Grande Médaille fut attribuée au canadien Robert Langlands. En 2010, le récipiendaire fut le mathématicien britannique Michael Atiyah, médaille Fields 1966.
Grand prix des sciences mathématiques de l'Académie des sciences :
Institué sous Napoléon 1er, ce prix n'est plus décerné depuis 1978. Le lecteur pourra consulter la page Wikipédia consacrée à l'histoire de ce prix (» réf.6) et présentant l'ensemble des récipiendaires.
➔ Pour en savoir plus :