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Aussi
appelé Simon de
Bruges, ingénieur, physicien, professeur de
mathématiques, comptable et administrateur des finances de la ville de Bruges,
Stevin publia des tables de calcul d'intérêts.
Il s'illustra également en mécanique en reprenant des travaux d'Archimède et énonça, avant Galilée, le principe de la composition des forces en étudiant l'équilibre d'un solide placé sur un plan incliné (De Beghinselen der Weegconst, Leyde, 1586). On doit à Girard la traduction en français des œuvres de Stevin (écrites en flamand).
C'est chez Stevin que l'on rencontre, semble-t-il
pour la première fois, à l'occasion du principe
évoqué ci-dessus, une représentation
fléchée de forces et, par là, celle de vecteur.
D'où la notation fléchée
, voire simplement surlignée :
AB, principalement adoptée par les physiciens,
systématisée en Europe à partir des
années 1930 (300 ans plus tard...) dans les manuels de
mathématiques et de sciences physique.
La notation des vecteurs : » Vecteurs du plan (exposé élémentaire) : »
»
Varignon , Argand , Möbius, Chasles ,
Bellavitis , Hamilton , Gibbs , Heaviside
Le De Thiende et le système décimal : usage et notation |
Via son traité De Thiende (La disme, 1585), Stevin contribua fortement à développer, le calcul algébrique, les notions de nombre décimal, de fraction (usant de notre notation actuelle), d'exposant fractionnaire et de nombre irrationnel avec l'usage du radical actuel (signe √), dérivé du r de Rudolff.
Le concept de fraction décimale, fraction de la forme a/10n très ancien, prend toute sa valeur dans un contexte de système de numération positionnel dans le prolongement des travaux des mathématiciens indiens et arabes du Moyen Âge, comme Al-Khwarizmi et Al-Kashi. On peut considérer que Stevin est à l'origine de la notation décimale d'aujourd'hui :
➔ Il nota un nombre comme 32,578 sous la forme :
pour signifier :
La notation va s'alléger devenant 32
o 578, puis 32.578
utilisée avec les anglo-saxons. Notre notation actuelle
(à virgule : 32,578) semble provenir de l'astronome hollandais
Snellius
et de Neper
en tant que séparateur dans l'écriture décimale.
Aujourd'hui encore, un nombre comme 125 millions s'écrit
125,000,000. Il faudra attendre le 19è siècle pour un
rôle définitif du point décimal avec
De
Morgan, par exemple.
Cependant, les notations de Stevin, où
l'inconnue n'apparaît pas encore de façon
littérale sont encore confuses. Par exemple,
3x2 s'écrit
,
le contexte permettant de ne pas confondre avec les conventions
ci-dessus.
En France, la démarche de Viète, son contemporain est assez semblable, mais c'est à Descartes et Newton que nous devons les notations actuelles de l'algèbre.