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Après des études secondaires au Mans où son père était professeur de mathématiques, Paul Dubreil entre en "Prépa" à Paris au lycée Saint-Louis. Il opte ensuite pour l'École normale supérieure (ENS) et poursuivra ses études de mathématiques à la Sorbonne.
Nommé maître de conférences à l'ENS (1927), Dubreil y prépare sa thèse de doctorat portant sur la géométrie algébrique. En 1929, il obtient une bourse d'études de la Fondation Rockefeller et se rend à Hambourg où Artin sera son professeur. L'année suivante, à Paris, Dubreil soutiendra sa thèse. Il épousa cette année-là Marie-Louise Jacotin.
» La Fondation Rockefeller fut créée en 1913 par le célèbre milliardaire John D. Rockefeller (1839-1937) dont la fortune naquit des immenses ressources pétrolières des États-Unis au début du 20è siècle : on lui doit la Standard Oil (Esso) et Exxon Mobil. L'objectif de la fondation, toujours active, est caritatif et finance un grand nombre de projets et de bourses d'études dans le domaine scientifique et industriel.
Dubreil poursuivra ses travaux en Allemagne (Hambourg, Göttingen, Francfort) où il rencontrera van der Waerden et Emmy Noether qui aura une grande influence pour ses travaux futurs.
Un séjour en Italie lui fait rencontrer le gotha de la géométrie algébrique en Europe (Castelnuovo, Enriques). Les années de guerre le séparent de sa femme (lui à Nancy, elle à Rennes puis Poitiers). En 1940, il reçut le prix Francoeur 1942, un prix de l'Académie des sciences encourageant les jeunes chercheurs en mathématiques. En 1946, Dubreil est nommé à la faculté des sciences de Paris (Sorbonne). Avec la collaboration d'Albert Châtelet, il crée (1947) un séminaire d'Algèbre et de théorie des nombres qui deviendra le séminaire Dubreil-Pisot (1956).
Les travaux de cet éminent algébriste portèrent sur les structures algébriques, les variétés algébriques et, tout particulièrement, sur la théorie des demi-groupes (Contribution à la théorie des demi-groupes, 1941) qu'avaient précédemment abordée Jean-Armand de Séguier (1862-1935) dans son traité Théorie des groupes finis; Éléments de la théorie des groupes abstraits (1904), lequel parla de semi-groupes :
Groupes : » Demi-groupe, semi groupe : » Groupes libres : »
i Jean-Armand de Séguier (1862-1935) : abbé et mathématicien algébriste français, docteur ès sciences (Faculté des sciences de Paris, 1894). Dubreil y fait allusion en réf.2 ci-dessous. De nombreux articles de ce mathématicien sont numérisés sur le site Numdam (» réf.7).
➔ Pour en savoir plus :
Séminaire Dubreil : Algèbre & théorie des nombres : http://www.numdam.org/journals/SD