ChronoMath,
une chronologie des MATHÉMATIQUES
à l'usage des professeurs de
mathématiques, des étudiants et des élèves des lycées & collèges
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Normalien (ancien élève de l'École normale
supérieure, ENS), premier de sa promotion, reçu premier à l'agrégation de
mathématiques (1905), Denjoy soutient sa thèse de doctorat (1909) devant Borel et
Painlevé sous la présidence de
Poincaré,
intitulée
Sur les produits canoniques d'ordre infini (»
réf.1), portant sur les fonctions
numériques développées
en tant que produit infini, une étude initiée par Weierstrass.
Après divers enseignements comme comme celui de maître de conférences à Montpellier (1909-1917), il fut professeur de calcul différentiel et intégral, puis de géométrie supérieure à l'université de Paris jusqu'en 1955. Membre de l'Académie des sciences (1942), il la présida en 1962. Médaille d'or Lomonosov (1970) de l'Académie des sciences de Russie.
Outre la topologie, les équations différentielles, les systèmes dynamiques, ses travaux porteront sur les fonctions analytiques complexes (fonctions différentiables d'une variable complexe) et plus subtilement sur les fonctions quasi-analytiques de variable réelle qu'étudièrent Borel et Hadamard en relation avec le calcul des coefficients des développements en série de Fourier.
Intégrale de Denjoy (1912) : |
Dans ces travaux, Denjoy est amené à reconsidérer les conditions d'intégrabilité d'une fonction numérique en élargissant, dans le cadre de la théorie de la mesure, la théorie de l'intégrale de Lebesgue. L'objectif étant de pouvoir considérer des primitives à variation non bornée. Une fonction f pourrait alors être intégrable sans que | f | le soit. La méthode (plutôt complexe...) dite de totalisation fut publiée par l'Académie des sciences : Une extension de l'intégrale de Lebesgue, 1912 (» réf.2 & 3).
Dans ce même cadre, il fera plus tard usage du concept de fonction absolument continue (appellation due à Vitali) conduisant plus simplement à des critères d'existence de primitives. On lui doit aussi les notions de limite et dérivée approximatives.
Conjecture de Denjoy (1908) : |
f désignant une fonction d'une variable complexe z méromorphe sur un domaine D de frontière Δ, on dit qu'un point zo de Δ est accessible s'il existe une suite (zn) de points de D convergeant vers zo. On appelle valeur asymptotique (finie) de f un nombre complexe α qui est limite de f en un point accessible zo le long d'un arc simple de D se terminant en zo. Dans ces conditions, la conjecture de Denjoy peut s'exprimer ainsi (» réf. 4) :
Un jeune mathématicien finlandais de 22 ans, Lars Ahlfors prouva la conjecture en 1929.
Notions de limite inférieure et supérieure : » Maximum et ordre d'une fonction entière : »
➔ Pour en savoir plus :
A short proof of the Denjoy conjecture, par D.
Aharonov & U. Srebro, bulletin de l'AMS - 1981
http://projecteuclid.org/download/pdf_1/euclid.bams/1183548119
Sur les valeurs asymptotiques de quelques fonctions
méromorphes, par Georges Valiron :
http://link.springer.com/article/10.1007/BF03014756#page-2
(accès limité)
Quelques publications de Arnaud Denjoy numérisés sur sur Numdam :
http://www.numdam.org/search/Denjoy-q
Très intéressantes sont des lettres de Denjoy (et des réponses) à des
mathématiciens de l'époque :
http://archive.numdam.org/article/CSHM_1980__1__51_0.pdf