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Après des études secondaires à Brive (Corrèze),
Goursat "monte" à Paris et sera élève au lycée Henri IV. A sa sortie de l'ENS (École normale
supérieure), agrégé de mathématiques (1879), Goursat prépare et obtient son doctorat
sous la direction de Gaston Darboux : Sur
l'équation différentielle linéaire qui admet pour intégrale la série
hypergéométrique (1881,
»
réf.3) et enseigne alors
à la faculté des sciences de Toulouse, proche de sa
région natale (le Lot).
Quatre ans plus tard, Goursat enseignera à l'ENS, à l'École polytechnique (1896), puis à la Sorbonne où il obtient une chaire de calcul différentiel et intégral (1897) succédant à Picard. Il entrera à l'Académie des sciences en 1919.
Parallèlement aux travaux de Volterra et de Élie Cartan, ses recherches et son enseignement porteront sur les équations aux dérivées partielles, l'intégration des formes différentielles (généralisation des formules de Stockes), les équations intégrales dans le cadre des espaces fonctionnels de Hilbert. Il est aussi l'auteur d'un important mémoire sur les intégrales hyperelliptiques. Considéré comme un des grands "analystes" du 20è siècle. On doit à Goursat de nombreux mémoires et traités dont ses Leçons sur l'intégration des équations aux dérivées partielles du second ordre (1896-98) et son Cours d'analyse mathématique (entre 1902 et 1905).
La notion d'équation aux dérivées partielles : » Formes différentielles exactes ou non et intégration : »
Goursat compléta un résultat de Cauchy sur les fonctions holomorphes (1883) : |
Afin de prouver son théorème selon lequel :
Si f est une fonction complexe holomorphe sur un domaine simplement connexe D, alors pour toute courbe simple (sans point double), rectifiable et fermée (c) incluse dans D, l'intégrale de f est nulle :
Cauchy utilisa la condition de continuité de la fonction dérivée de f. Goursat prouva le même théorème en n'utilisant que la seule existence de f ' (et la continuité de f) en tout point du domaine simplement connexe contenant (c). En 1900, Goursat établit d'ailleurs que :
Si f est dérivable en tout point d'un ouvert U du plan complexe, alors sa dérivée est continue sur U
Preuve de la formule intégrale de Cauchy : » » Morera
➔ Pour en savoir plus :