ChronoMath, une chronologie des MATHÉMATIQUES
à l'usage des professeurs de mathématiques, des étudiants et des élèves des lycées & collèges

THÂBIT IBN-Q'RA (Tâbit ibn Korrah), persan, 836-901

Ce mathématicien originaire de l'actuelle Turquie (il naquit à Harran au sus-est du pays), reste fort connu dans le monde arabe. Ses spécialités furent aussi la médecine, qu'il exerça à Bagdad, l'astrologie et l'astronomie, où il constata et étudia l'instabilité de l'inclinaison de l'écliptique. Thâbit ben Q'ra connaissait parfaitement le grec et il traduisit en arabe l'Almageste de Ptolémée.

En mathématiques, ses travaux portèrent sur l'arithmétique pythagoricienne, dont la source fut principalement le traité d'arithmétique de Nicomaque de Gérase, sur les sections coniques, revisitant en les complétant des résultats d'Apollonius et d'Archimède, dont la quadrature de la parabole usant de méthodes infinitésimales (exhaustion). Il traduisit également en arabe la géométrie d'Euclide et de Ménélaüs. Dans ce contexte, on lui doit deux essais de "preuve" du 5ème postulat d'Euclide.

Les travaux d'arithmétique :

Thâbit ibn-Q'ra étudia en particulier :

Il énonça le résultat suivant :

Si a, b et c sont des nombres premiers de la forme a = 3 x 2n - 1 , b = 3 x 2n-1 - 1 et c = 9 x 2n+1 - 1
alors les nombres a
x b x 2n et c x 2n sont amicaux.

Exemple :          

C'est le cas de 220 et 284 :

Cette condition suffisante n'est pas nécessaire : considérer les nombres amicaux : 1184 et 1210.

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    Pour en savoir plus :

  1. Les mathématiques arabes du 8è au 15e siècle, Adolf P. Youschkevitch, pages 124-127.
    Ed. Vrin - CNRS - Paris, 1976.
  2. LA LANGUE DES MATHEMATIQUES EN ARABE, Mohamed Souissi.
    Publications de l'université de Tunis - 1968.
  3. L'algèbre arabe : Genèse d'un art, par Ahmed Djebbar
    Éd. Vuibert/Adapt, Paris - 2005

Al Khwarizmi  Abu Kamil
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