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! On ne le confondra pas avec le
biologiste et généticien américain Charles
Davenport
(1866-1944).
Après des études de mathématiques à l'université de Manchester, où il suivit les cours de Mordell, puis au Trinity College de Cambridge où il soutint sa thèse de doctorat (On the distribution of quadratic residues, 1931) sous la houlette de Littlewood, Davenport se spécialisa tout naturellement dans l'étude des équations diophantiennes et la théorie analytique des nombres.
A l'invitation de Hasse, il se rendit à Marburg et étudia avec ce dernier l'hypothèse de Riemann restreinte aux courbes elliptiques. Il enseigna à Manchester, à Bangor (Pays de Galles) avant de revenir à Cambridge. Il fut élu membre de la Royal Society en1940 et reçut cette année là le prix Adams de l'université.
La théorie analytique des nombres repose sur l'usage de l'analyse : étude de fonctions réelles ou complexes, calcul intégral, afin de résoudre des problèmes reposant a priori sur la "simple" arithmétique. Par exemple, la répartition des nombres premiers, sur laquelle Davenport travailla, relève aujourd'hui (en fait depuis le 19è siècle, avec Gauss, en particulier) bien plus de l'analyse que de l'arithmétique. Dans ce contexte, cependant, il s'intéressa à la géométrie des nombres initiée par Minkowski en 1896 et à laquelle Mordell, son professeur à Manchster (» Mordell, réf.7a-7b), apporta sa contribution.
Prix Adams :
Ce prix fut créé (1848) en l'honneur de John Couch Adams (1819-1892), qui, indépendamment de Le Verrier, découvrit la planète Neptune (1846) par le calcul (sans observations, n'utilisant que la constatation des perturbations dans son voisinage supposé). Il récompense les travaux de jeunes mathématiciens (moins de 40 ans, comme pour la médaille Fields) résidants au Royaume-Uni. Son montant de 15 000 livres sterling (environ 20 000 euros). Mais seul le tiers revient au bénéficiaire : le second tiers est versé au laboratoire de recherches dont dépend ce dernier et le troisième pour la publication de ses travaux.