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Professeur agrégé de mathématiques 1927 (promotion de
Jean Dieudonné et René de
Possel), Couffignal s'intéresse, dès 1930, avec l'appui de
Maurice d'Ocagne, au calcul mécanique dans le
prolongement des idées de Leibniz et de
Pascal.
L'idée de construire une machine électrique à ruban perforé basée sur le système binaire (1936), système étudié par Leibniz 250 ans auparavant, le place à la source des premiers calculateurs binaires automatiques. Sa thèse de doctorat (1938) intitulée L'analyse mécanique, application aux machines à calculer et à la mécanique céleste, synthèse des ses idées novatrices, porte le germe de l'informatique d'aujourd'hui.
» Babbage , Turing , Von Neumann
Les systèmes de numération de l'antiquité à nos jours... : » Le système binaire : »
Au début des années 1940, une nouvelle branche des mathématiques apparaît avec la cybernétique de Norbert Wiener. Couffignal s'y intéresse immédiatement et il en deviendra un des plus éminents spécialistes en la définissant comme l'art d'assurer l'efficacité de l'action (notons que le 1er congrès international de Cybernétique eut lieu à Paris en 1951). Avec le concours du physiologiste français Louis Lapicque (1866-1952) qui étudia l'excitabilité des neurones, Couffignal travailla sur l'analogie entre les structures de la machine et celles de la chimie organique et plus particulièrement du système nerveux central, lequel coordonne les fonctions de l'organisme humain. Construira-t-on un jour une machine susceptible de "penser" (ne se contentant pas de faire "tourner" un simple algorithme) : Les machines à penser, 1952.
Couffignal dirigea le centre de calcul de l'Institut Blaise Pascal de 1946 (année de sa création par le CNRS) à 1957, année où il cède sa place à René de Possel. On lui reprocha des erreurs de conception lors de la réalisation du premier calculateur français (confié à la société Logabax).
C'est en 1959, sur l'avis de Couffignal, alors Inspecteur général de l'Instruction Publique, que l'on doit la création des sections des Brevets de Technicien Supérieur (BTS) par décret portant réforme de l'enseignement public du 6 janvier 1959 (appliqué en 1962). De très nombreux établissements d'enseignement technique portent son nom. Rappelons ici que les lycées techniques sont créés en 1960 en remplacement des ENP (Écoles Nationales Professionnelles) et les IUT voient le jour en 1966.
»
Le
CNRS, Centre National de la Recherche
Scientifique, est le plus grand centre de recherches français. Créé en 1939, il
est aujourd'hui rattaché au ministère de l'enseignement supérieur et comprend
tout ce que l'on peut imaginer comme départements de recherche (plus de 60) avec
près de 12 000 chercheurs et un
budget dépassant les 3
milliards d'euros (80% financés par l'État) !
On
pourra même y rencontrer, payés par le contribuable, des "chercheurs" dont
l'objet d'études est par exemple centré sur les aventures de Tintin et Milou.
Selon ces éminents spécialistes, l'éternel
jeune détective, célibataire endurci, totalement indifférent aux jeunes filles, accompagné
d'un capitaine Haddock dont ils se demandent s'il n'est pas raciste et d'un
professeur Tournesol disant parfois des âneries scientifiques, pose
effectivement un grave problème de société nécessitant publications, conférences et recherches
approfondies aux frais de la princesse...
Berge et la recherche opérationnelle : » Petite chronologie de l'informatique : »
➔ Pour en savoir plus :