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♦ Le disque de Beltrami :
L'objectif de Beltrami fut de donner (1868) une représentation plane de la géométrie de Lobatchevski (ou de Bolyai-Lobatchevski). Ce modèle repris par Klein en 1871 connaîtra une nouvelle approche avec Poincaré en 1882 :
» Ci-après les parenthèses "ouvertes", comme dans )AB(, signifient des "droites" privées des points extrêmes.
Notre espace plan est le disque ouvert jaune (le bord n'est pas compris). Les "points" de cet espace sont les point intérieurs au disque. Une "droite" est une corde comme (d) = )AB(.
Dans cet espace, on peut mener au moins
deux parallèles à une droite donnée
(négation du 5è
postulat d'Euclide). En fait, on peut
en mener une infinité comme on peut le voir pour le point M
et la droite (d). La droite (MA( est aussi une parallèle
à (d) puisque A n'est pas un point de notre espace.
La perpendicularité est ainsi
définie : soit à mener la perpendiculaire à
(d) = )AB( passant par M. Menons les tangentes au bord en A et B;
elles se coupent en S dans le plan euclidien. Traçons la
droite euclidienne (MS); elle détermine la droite )CD( de
notre espace et coupe (d) en T : )CD( est la perpendiculaire en T
à )AB(.
On remarquera que (d) n'est autre que la polaire du point
S. Lorsque T décrit (d), la division (S,T,D,C) reste
harmonique.
On peut définir une métrique cohérente dans cet espace mais Beltrami n'exhiba pas une distance entre deux points de son modèle. Ce sera le fait de Cayley (repris par Klein dans son Programme d'Erlangen) : dans ce contexte projectif, si r désigne le rapport anharmonique (birapport) des points [M,N,U,V], la distance non euclidienne, notée ici dk, de deux points M et N situés sur une "droite" )UV( est définie par :
♦ Le disque de Poincaré :
C'est au cours de ses recherches sur les fonctions automorphes que Poincaré exhiba plusieurs modèles, dans le plan et dans l'espace, susceptibles de décrire la géométrie hyperbolique.
Le disque de Poincaré (1882) en est une représentation plane où le plan est encore réduit à un disque de bord (c) :
Par définition, les droites sont des arcs de cercles orthogonaux à (c).
➔ Deux cercles (c1) et (c2) de centres O et O', de rayons r et r', sont dits orthogonaux si leurs tangentes aux points d'intersection sont perpendiculaires :
C'est dire que :
OO'2 OA2 + OA'2 = r2 + r'2
Cercles orthogonaux et pseudo-orthogonaux : »
Pour un point M situé hors de la droite (Δ), on peut mener deux parallèles à (Δ) : (d') et (d"). La distance entre deux points E et F est comme précédemment calculée au moyen du rapport anharmonique [E,F,K,H]
Modèles pseudosphériques d'Eugène Beltrami :
http://wwwedu.ge.ch/cptic/CLUBS/CABRI/download/lettre94/pseudosphere.pdf