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portrait/ Éléments biographiques : Académie des sciences (»
réf.1). On ne confondra pas Georges
Darmois avec son frère ainé Émile (1884-1958), physicien et chimiste,
académicien, professeur à la faculté des science de Paris.
Normalien (diplômé de l'École normale supérieure), Georges Darmois fut un élève d'Émile Borel. Agrégé de mathématiques (1909), il commence une carrière d'enseignant brisée par la première guerre mondiale. Professeur à l'université de Nancy dès 1919, il ne soutiendra sa thèse qu'en 1921 : Sur les courbes algébriques à torsion constante, sous la direction d'Édouard Goursat.
En Angleterre, avec Galton, Pearson et Fisher, la statistique mathématique prend de plus en plus d'importance avec le développement économique de la seconde moitié du 19è siècle. Borel, spécialiste en calcul des probabilités, s'y intéresse tout particulièrement et invite à Paris son ancien élève.
C'est ainsi
que Darmois s'investira (avec Fréchet et Lucien
March) dans la création (1922) de l'ISUP (Institut statistique de l'université
de Paris) proposé par Émile Borel qui, comme l'écrit
Norbert Meusnier (université Paris VIII), va impulser un
élan de recherche et d'enseignement structuré du calcul des probabilités et de
la statistique. Ces deux branches des mathématiques restant relativement
séparées jusqu'alors. Une nouvelle science des mathématiques appliquées va dès lors
se développer : l'économétrie. Le terme vit
le jour en 1948.
i Lucien March : (1859-1933), polytechnicien, ingénieur statisticien. Voir l'article de Michel Armatte, maître de conférences Paris-Dauphine (» réf.4)
Vers la fin des années 1920, Darmois expose tout l'intérêt des méthodes statistiques en Astronomie (dynamique stellaire). En 1933, Darmois abandonnera son enseignement à Nancy pour un poste d'enseignement puis une chaire de probabilités à la faculté des sciences de Paris-Sorbonne (physique mathématique et calcul des probabilités). Il dirigea l'ISUP de 1945 jusqu'à sa mort en 1960.
Lauréat de nombreux prix dont le prix Poncelet 1954 récompensant des travaux novateurs en mathématiques appliquées, Darmois fut élu à l'Académie des sciences en 1955, section Astronomie. On lui doit en particulier : Statistique et applications (1934), Théorie et calcul des probabilités (1946).
Site de l'ISUP : »
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