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Normalien, agrégé de mathématiques
(1925), Jean Delsarte soutient sa thèse de doctorat, Les rotations
fonctionnelles (1928) sous la direction d'Édouard
Goursat. Delsarte enseigna
principalement à la faculté des sciences de Nancy (dès 1927) dont il développa
l'influence tout en effectuant de nombreux voyages à l'étranger.
Officier d'artillerie, Delsarte combat en 1939-40. Son unité étant démobilisée, il reprendra son poste à Nancy où le rejoignit Dieudonné en 1943. Il fut doyen de son université à la Libération. Il y invita d'éminents mathématiciens comme L. Schwartz, J.-P. Serre, J.-L. Lions et organisa des congrès internationaux d'analyse fonctionnelle.
Delsarte enseigna à Tokyo de 1962 à 1965 où il dirigea la Maison Franco-Japonaise. Après une première alerte cardiaque en septembre 1968, Delsarte meurt d'un infarctus en novembre 1968. Le bouleversement sociopolitique de l'époque (mai 1968) l'aurait beaucoup affecté et ne serait pas totalement étranger à cette fin prématurée. Delsarte était Commandeur dans l'ordre des Palmes Académiques.
Avec son ami Dieudonné, il fut un des cofondateurs du célèbre groupe de mathématiciens français constitué en 1935 pour une refonte complète des mathématiques (modernes) sous le pseudonyme de Nicolas Bourbaki. Delsarte est par ailleurs le fondateur, à Nancy, de l'Institut Élie Cartan (1953).
Ses travaux portèrent en théorie des nombres et, principalement, en analyse fonctionnelle.
➔ Pour en savoir plus sur la vie et l'œuvre de J. F. Delsarte :