![]() » Suite géométrique , fonction exponentielle |
Considérons tout d'abord un phénomène naturel A soumis à des variations mesurées quantitativement par les grandeurs successives q1, q2, ..., qn, ... On dit que la loi de variation de A est géométrique (et discrète, i.e. l'ensemble des mesures est fini ou au plus infini dénombrable) pour exprimer que l'accroissement prévisionnel de A entre deux mesures consécutives est proportionnel à la mesure actuelle de A. En d'autres termes, si :
k est le taux d'accroissement relatif de A. On peut écrire :
r est la raison de la suite (qn) qui est dite géométrique. Par récurrence descendante, on obtient :
qo correspond à la première observation (valeur initiale) du phénomène A.
Pourquoi dit-on suite géométrique ?
Prenons trois termes consécutifs a, b et c d'une telle suite de raison r. On a b = a.r , c = b.r = a.r2. Par conséquent b2= ac. C'est dire que b est la
moyenne géométrique de a et c.➔ Rappel : Une suite pour laquelle on a un+1 = r + un (on ajoute r à un au lieu de multiplier) est dite arithmétique pour des raisons similaires : un terme médian b est la moyenne arithmétique des extrêmes a et c.
Cas d'un phénomène continu : |
Supposons maintenant que le phénomène A soit à variation continue : A est observé en fonction d'un paramètre numérique x quelconque (comme un temps, une distance, une température, etc). Notons q(x) la mesure observée de A. Dire que l'accroissement prévisionnel de A entre deux mesures x et x + h, est proportionnel à la mesure actuelle de A, c'est écrire que :
➔ Noter au passage la similitude avec le cas discret en remarquant que l'on peut écrire :
Le membre de gauche de la formule (2) apparaît comme le taux d'accroissement de q au voisinage de x. Le phénomène étant continu, on peut faire tendre h vers 0. On obtient à la limite :
q'(x) = k.q(x) » Jean le Rond d'Alembert
où q' désigne le nombre dérivé de q au point x.
Par intégration de cette équation différentielle élémentaire (forme y' = ay), on obtient :
A est donc soumis à une loi exponentielle de paramètre k.
Refroidissement et réchauffement, des phénomènes
exponentiels
La fonction exponentielle et ses applications : » Loi exponentielle au sens des probabilités : »
Lien entre cas discret et cas continu lorsque k << 1 (très petit devant 1) |
On sait que si k est "petit", on a sensiblement ek = 1 + k (on peut se référer au développement en série de ex ou revenir à la définition de la fonction dérivée comme le fait tout "bon" élève de Terminale...). Par conséquent, si k est petit, la formule (1a) peut s'écrire :
On peut écrire, plus fonctionnellement :
C'est la relation (3) au point x = n. Ce qui montre qu'un phénomène de faible variation, régi par une loi géométrique de raison 1 + k avec k "petit" , est assimilable à un phénomène de loi exponentielle de paramètre k.