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Cette courbe, tirant son nom du latin folium = feuille, fut étudiée par Kepler peu de temps avant sa découverte des trajectoires elliptiques des planètes : il crut voir là l'orbite de Mars autour du Soleil.
En coordonnées polaires, a désignant un réel positif, l'équation du folium est donnée par :
r = a.cos3t
Son étude a théoriquement lieu sur [0,2π] ou encore [-π,+π], mais le changement de t en π + t change r en - r : on peut donc se restreindre à [0,π].
Le changement de t en π - t change également r en - r : on peut donc étudier la courbe sur [0,π/2] et compléter par symétrie par rapport à l'axe des abscisses.
Équation cartésienne : |
Comme on pourra facilement le vérifier, en remarquant que x2 + y2 = a2cos6t et x = rcost = acos4t, l'équation cartésienne du folium simple est :
(x2 + y2)2 = ax3
Il s'agit donc d'une quartique.
Rosace : 8 pétales de type folium - Abbaye de Silvacane, près Lambesc (Bouches du Rhône).
Une équation générale pour les folium, bifolium et trifolium : |
Considérons l'équation polaire :
r = (b - asin2t)cost
Notre folium simple correspond alors au cas a = b. En variant a et b on obtient diverses formes :
Autres cas particuliers usuels :
b = 0 fournit un bifolium;
a = 2b (b non nul) ajoute deux petits pétales (trifolium)
a = 4b un trifolium régulier (3 pétales identiques à 120°) :
➔ Enfin, pour le simple plaisir des yeux (ou de compliquer l'étude...), le nombre de pétales ira en augmentant si l'argument t est remplacé par 2t, 3t, ... Voici par exemple, sur le même intervalle [0,2], une courbe à 12 pétales d'équation (a = 2 = 2b) :
r = (1 - 2sin2 2t)cos2t
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