ChronoMath, une chronologie des MATHÉMATIQUES
à l'usage des professeurs de mathématiques, des étudiants et des élèves des lycées & collèges

CHOQUET-BRUHAT Yvonne, française, 1923-

Yvonne Choquet-Bruhat est la fille du physicien Georges Bruhat (1887-1945, mort en déportation) et fut l'épouse de Gustave Choquet (décédé en 2006). Elle est la sœur de François Bruhat. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Sèvres (1943-1946), réservée aux jeunes filles (celle de Paris, rue d'Ulm, n'acceptait que les garçons).

Agrégée de mathématiques (1946), elle sera assistante à l'ENS et attachée de recherche au CNRS tout en préparant son doctorat qu'elle obtient en 1951.

Après un séjour à Princeton (Institute for Advanced Study), elle enseignera à Marseille et à Reims. Médaille d'argent du CNRS en 1958, elle obtint une chaire de mécanique à l'université Pierre et Marie Curie (Paris VI), poste qu'elle conservera jusqu'à sa retraite.

Yvonne Choquet-Bruhat fut la première femme élue à l'Académie des sciences (1979), section des sciences mécaniques. Elle est également membre de l'académie américaine des Arts et Sciences (élue en 1985). Honorée par de nombreux prix, elle est commandeur de la Légion d'honneur (1997).

Ses travaux en mathématiques, directement liées à ses recherches en mécanique relativiste, portent notamment sur les équations aux dérivées partielles.

    Ci-dessous l'extrait du CV concernant les travaux et recherches d'Yvonne Choquet-Bruhat (source IHES) :

Madame Yvonne Choquet-Bruhat est une mathématicienne internationalement reconnue. Son domaine de recherche est situé à la frontière entre les mathématiques et la physique. Ses recherches couvrent un domaine très large de la connaissance allant de la première preuve mathématique de l’existence de solutions de la théorie relativiste de la gravitation d’Einstein à l’étude de la conversion d’ondes électromagnétiques en ondes gravitationnelles (ou l’inverse) au voisinage d’un trou noir.

Elle a créé de nouvelles méthodes mathématiques qui ont fourni une base solide pour l’étude de plusieurs théories physiques : théorie de la relativité générale, hydrodynamique relativiste, théories de jauges non-abéliennes, théorie de la supergravité, … Certaines des nouvelles formulations de la théorie de la gravitation d’Einstein qu’elle a introduites ont conduit à des progrès récents spectaculaires en relativité numérique, notamment pour le calcul des ondes gravitationnelles émises lors de l’effondrement et de la fusion de deux trous noirs. Ces derniers résultats sont d’une grande importance pour les détecteurs interférométriques géants d’ondes gravitationnelles comme VIRGO (projet franco-italien) ou LIGO (projet américain).


    Pour en savoir plus :


Samuel  Thom
© Serge Mehl - www.chronomath.com