ChronoMath, une chronologie des MATHÉMATIQUES
à l'usage des professeurs de mathématiques, des étudiants et des élèves des lycées & collèges

Applications affines transformant une droite en une droite parallèle

Soit ε un espace affine associé à un espace vectoriel sur R noté E. Le résultat faisant l'objet de cette étude ne dépend pas de la dimension de ε. On peut supposer par exemple que ε est un plan, espace affine de dimension 2.

Notre objectif :

Prouver que les applications affines transformant une droite en une droite parallèle
sont les translations ou les homothéties.

Rappels :    

1. Soit u un vecteur de E, la translation de vecteur u est l'application qui à tout point M de ε associe le point M' tel que MM' = u. La translation est une bijection dont l'endomorphisme associé est l'application identique de E, idE : v v.

2. Soit A un point de ε et k un réel non nul. L'homothétie de centre A, de rapport k est l'application qui à tout point M de ε associe le point M' tel que AM' = kAM.

3. L'homothétie est une application affine dont l'endomorphisme associé est l'application linéaire φ : v→ kv, homothétie vectorielle de rapport k. C'est une bijection affine puisque l'homothétie vectorielle φ est une bijection de E.

Espaces vectoriels : »            Applications linéaires : »           Espaces affines et applications affines : »


    Étude du problème :     

L'application identique de ε transforme toute droite en elle-même, donc toute droite en une droite parallèle. On exclut ce cas trivial. Soit f une application affine distincte de idε transformant une droite en une droite parallèle.

Selon la propriété p8/ de la page consacrée aux applications affines, on remarque que si on appelle φ l'endomorphisme associé à f, tout vecteur non nul v de E dirigeant donc une droite (d) de ε est transformé par φ en un vecteur non nul φ(v) colinéaire à v dirigeant la droite image de (d) par f. Le noyau de φ est donc réduit à {0E} : l'endomorphisme φ est bijectif, donc f est une bijection.

Dès lors, deux cas se présentent :
 
      a/ f n'admet aucun point invariant;
      b/ f admet (au moins) un point invariant.

Soit A un point du plan, A' son image : A' = f(A), distinct de A (loisible puisque f n'est pas l'application identique). Considérons alors un point M d'image M' = f(M). Par hypothèse, on est assuré d'avoir (AM) // (A'M')

a/ f n'admet aucun point invariant :

b/ f admet (au moins) un point invariant I :


© Serge Mehl - www.chronomath.com