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On considère la suite numérique (u) à termes strictement positifs, définie par :
(un+2)2 = unun+1 , uo = 1 , u1 = 2
L'objectif est de prouver que cette suite est convergente et de calculer sa limite.
On pose vn = ln(un), ln désignant la fonction logarithme népérien. On définit ainsi une suite (v).
1°/ Montrer que la suite (v) vérifie la relation de récurrence notée (r) :
2vn+2 = vn + vn+1 (r)
2°/ Montrer que la suite géométrique (w) de raison -½, de premier terme 1 vérifie la relation (r). Justifier cependant que (w) ne vérifie pas wn = ln(un) pour tout n de N.
3°/ Montrer qu'il existe en fait deux suites géométriques de raisons non nulles, de premier terme 1, vérifiant cette relation.
4°/ Montrer que si (yn) et (zn)
sont des suites vérifiant la relation (r), c'est à dire 2yn+2 = yn
+ yn+1 et 2zn+2 = zn + zn+1 , il en
est alors de même de toute suite (tn) de terme général tn
= ayn + bzn, a et b désignant des nombres réels
quelconques.
En déduire que la suite (wn) de terme général wn = a
+ b(-½)n vérifie (r) pour toutes valeurs de a et b.
5°/ On admet que la suite (vn) définie en 2° vérifie effectivement une relation de la forme :
vn = a + b(-½)n
Calculer a et b. En déduire la convergence de la suite (vn) et la valeur de sa limite.
6°/ Donner l'expression de un en fonction de n. Justifier que la suite (un) converge et préciser sa limite.
Si vous séchez après avoir bien cherché : ››››
Solution : |
1°/ La relation (r) est évidente : prendre le logarithme des deux membres strictement positifs par hypothèse.
2°/ On a wn = (-½)n. Donc
2wn+2 = 2 ×
(-½)n+2
= 2 ×
(-½)
×
(-½)n+1
= - (-½)n+1
D'autre part : wn + wn+1 = (-½)n + (-½)n+1 =
(-½)n ×
[1 +
(-½)] = (-½)n ×
(½) =
-(-½)n ×
(-½) = -
(-½)n+1 : la suite (w) vérifie
la relation (r).
La suite de terme général vn = ln(un), vérifie vo = ln(uo) = ln(1) = 0. Or wo = (-½)o = 1. On notera aussi que v1 = ln(u1) = ln2 alors que w1 = -1/2. La suite (w) ne vérifie donc pas wn = ln(un).
3°/ Une suite géométrique (gn) de raison q de 1er terme 1 vérifie gn = qn.
On reporte dans (r) et on divise par qn non nul : il vient 2q2 = 1 + q, équation du second degré fournissant q = 1 (suite constante gn = 1 pour tout n) ou q = -1/2 fournissant la suite de terme général gn = (-1/2)n.
4°/ C'est bien évident...
5°/ vn = a + b(-½)n. En appliquant cette relation à vo = 1 et v1 = ln2, on obtient le système :
a + b = 0
a - ½b = ln2
Ce petit système 2 x 2 conduit à a = 2ln(2)/3 et b = - 2ln(2)/3. On en déduit :
(-½)n tend vers 0 puisque | -1/2 | = 1/2 < 1, donc vn tend vers 2 × ln(2)/3. Or, vn = lnun : on en déduit par passage à l'exponentielle et par continuité de cette fonction que un tend vers :